Si l'on peut comprendre qu'à l'occasion de ses passages sur les tapis rouges, la sublime Beyoncé Giselle Knowles désire mettre en valeur sa silhouette sculpturale en se glissant dans des toilettes gainant avantageusement ses courbes, on a plus de mal à saisir pourquoi la jeune femme s'obstine à choisir des modèles réglisse aux graphismes dorés à haute teneur rococo, surtout lorsque ceux-ci lui imposent une démarche particulièrement hésitante.
La robe Pucci qu'elle arbora au bal du MET a beau en effet s'être avérée bien plus raffinée que celle des Oscars 2009 (signée House of Deréon, griffe lancée en 2005 par Beyoncé et sa mère), elle n'en a pas moins littéralement empêché l'épouse de Jay-Z de gravir seule les marches du musée...
Comment une star de l'acabit de Beyoncé, rompue dans l'art de l'apparition publique, peut-elle encore se fourvoyer de cette manière, faisant fi du B.A. BA de l'élégance consistant à avoir l'air naturelle et à l'aise quelle que soit la tenue portée ?
Il serait temps que Beyoncé comprenne que le bien-aller d'une silhouette dépend avant tout de la capacité à se mouvoir joliment et renonce enfin à ces robes ne pouvant réellement fonctionner que sur papier glacé.
À notre échelle, on retiendra que dans l'immense majorité des cas, mieux vaudra opter pour une robe 38 Zara dans laquelle on se sent bien, plutôt que de miser sur une création Balmain 34 qui, toute griffée soit-elle, nous imposera une allure crispée, engoncée, très éloignée du résultat escompté...