A l’origine, ce
manteau a été conçu pour braver les embruns, les tempêtes et le vent. Autant dire qu’il est parfaitement taillé pour les rigueurs hivernales, même à terre. Le caban, ce vêtement que portaient les marins à travers le monde, est devenu une pièce incontournable et intemporelle de tous les vestiaires, tant masculins que féminins.
Qu’est-ce qu’un caban ?
A quoi reconnait-on un caban ? Il s’agit d’un manteau en laine épaisse et lourde. Doublé, il est généralement court et évasé, et son système de fermeture se compose d’un double boutonnage. Celui-ci compte 4, 6 ou 8 gros boutons plats, souvent frappés d’un motif d’ancre. Ils permettent de fermer le manteau d’un côté ou de l’autre. Comme pour le duffle-coat, lui aussi hérité de la marine, c’est ce boutonnage particulier qui le caractérise. Son col est large de façon à ce que, lorsqu’on le relève, il couvre la nuque et une partie du visage. Il est également muni de poches en biais, le plus souvent avec rabat. Certains cabans disposent aussi d’une capuche. Ses couleurs les plus classiques sont le bleu marine et le noir.
Les origines militaires du caban
Comme de nombreux manteaux, le caban nous vient tout droit des uniformes militaires. Comme le duffle-coat, c’est la Royal Navy, la marine britannique, qui l’adopte dès le début du 19e siècle. Ce manteau que l’on peut fermer des deux côtés permettait d’affronter le vent d’où qu’il souffle. Il aurait été inventé dès le 16e siècle par des pirates qui auraient transformé une cape, appelée « qaba » en arabe, en ce manteau fonctionnel. Il aurait même donné son nom au Gabon.
Après les marins anglais, ce sont les Français qui l’adoptent à bord des navires de la Marine nationale, ainsi que les Américains. Comme bon nombre de pièces masculines et militaires, le caban ne tarde pas à s’ancrer dans la mode. De nombreuses personnalités et loups de mer contribuent à le populariser : Robert Redford dans Les Trois Jours du Condor, Al Pacino dans Serpico, James Dean et même, un personnage de bande dessinée, Corto Maltese. Le caban pose résolument le pied à terre en 1962, quand Yves Saint-Laurent le revisite dans une version pour femme. Jean-Paul Gaultier et bien d’autres créateurs de mode continueront à explorer toutes les possibilités offertes par ce manteau, symbole d’aventures au long cours.
Comment le porter ?
Le caban pour femme permet d’aborder l’hiver avec beaucoup de style. Sa coupe courte sied parfaitement aux silhouettes féminines. Et il apporte une touche masculin/féminin toujours élégante. Pour cela, on le choisit dans un style classique : bleu marine, noir ou gris, court ou midi, en laine épaisse, en cachemire... Pour le féminiser, il suffit de le porter avec une jupe et des bottines. Mais il accompagne aussi parfaitement pantalons, jeans et autres chemisiers blancs réchauffés d’un pull et d’une écharpe. Les modèles de cabans sont par ailleurs nombreux et l’on peut sortir de la traditionnelle version de marin. L’on pourra alors opter pour un caban long qui couvre bien le haut des jambes. Les couleurs et motifs sont multiples : rouge, blanc, rose, à carreaux, pied-de-poule… Il y en a pour tous les goûts, toutes les morphologies et tous les styles.
Il existe aussi dorénavant des modèles de cabans que l’on peut porter à la mi-saison. Ils sont confectionnés dans un tissu moins chaud et permettent aussi bon nombre de looks décontractés et élégants à la fois.
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