
Luella Bartley est passée par la Saint Martins School, mais a débuté sa carrière dans la presse. Elle travaillera durant un an et demi en tant que rédactrice au Vogue anglais, période où elle remplit son carnet d'adresses et devient amie avec certains modèles rencontrés lors des shootings photo. Cependant, Luella veut faire partie de ceux qui proposent leurs créations au magazine, et non être celle qui relate leurs succès. Elle décide donc de se lancer, et présente sa première collection en 2000. Elle a alors peu de moyens, mais beaucoup de connaissances bien placées. Sa présentation se tient ainsi dans l'appartement de Steve Mackey (le guitariste de Pulp) et on y croise plus d'une it girl de l'époque.
La seconde saison voit Kate Moss ouvrir le show, les médias s'intéressent à Luella et sa vison pinky du rock and roll. La créatrice se sent de jouer dans la cour des grands : elle défile à Milan puis à New York. Toutes les collections sont un succès, les investisseurs voient la possibilité de faire de ces "petites réussites" un label reconnu et prisé. Dès lors les choses s'enchaînent : Gisèle Bundchen ouvre le défilé automne-hiver 2002 durant la fashion week new-yorkaise, les ventes s'envolent...
Cependant, ce qui marque réellement l'attention, ce sont les sacs portés par les mannequins durant la présentation, des sacs issus d'une collaboration entre Mulberry et Luella. L'engouement est tel que Club 21 - le groupe qui possède Mulberry - développera une petite ligne d'accessoires signée par Luella et finira même par lui créer son propre label de maroquinerie. Ce sont ces sacs, qui ont déjà séduit plus d'une fashionistas outre-Atlantique, qui seront bientôt disponibles au Printemps. Difficile de dire si les Françaises y succomberont car dans le domaine, Jérôme Dreyfuss et tous les autres tiennent la dragée haute aux nouveaux venus...