
La créatrice compose alors de savants puzzles d'influences, mélangeant sages robes d'écolières sixties et matières traditionnellement destinées à hyperboler la féminité, à l'instar du python, de la fourrure ou encore des paillettes. Les toilettes faussement sages se chaussent ainsi de bottes en serpent dont la sexyness se voit judicieusement adoucie par une esthétique rappelant celle des Mary Jane, tandis que d'affolants cols oversize en fourrure viennent vampiriser des robes manteaux ultra sobres ceinturées taille basse.

Petit à petit, la college girl cède alors la place à une jeune femme un peu moins naïve, de plus en plus déterminée à rénover les codes du glamour. Si elle opte pour des pièces fortes en python, ce n'est ainsi pas pour frayer avec une séduction dépassée, mais bien pour apporter à celle-ci une touche de modernité via quelques manteaux ovoïdes en peau de reptile s'offrant tantôt une couleur osée, tantôt un col en fourrure funky.
Et si l'on est moins convaincu par les passages développant un curieux mix entre gimmicks sixties et pelage hirsute, on n'en boude pas pour autant les silhouettes associant ces mêmes détails rétro à d'hypnotisantes parures de sirène, celles-ci se révélant être un condensé de fantaisie délicieusement conceptuelle.

Niveau accessoires, si l'on reste dubitatif face à ces curieux bonnets d'aviateur à la toison indisciplinée, on n'hésite pas à se pencher de plus près sur le néo bag-code Prada, consistant à porter son sac comme une pochette...
Pour moi, cela reste un peu trop mélangé, peut être que par la suite quand les pièces descendront dans la rue ça sera plus esthétique et plus "abordable" mais là je suis pas trop convaincue.
J'aime juste la petite robe noire de la première photo.