Accumuler tous les "it" de la saison sur un même look, respecter à la lettre le dress code du moment et puiser dans un vestiaire siglé Chanel n'est malheureusement pas le garant d'une allure parfaite…
C'est avec un plaisir non dissimulé que l'on s'intéresse à la fine égérie de Karl Lagerfeld, assistant à la fameuse illumination des Champs Elysées. Étant donné la rareté de ses apparitions, on ne peut que prêter une attention intense au choix de sa tenue. Silhouette gracile, minois d'ange, lipstick incandescent… À première vue, la belle est raccord avec
l'esprit Chanel de la saison et semble avoir bien assimilé les dernières tendances sévissant dans les garde-robes 2007.
La ceinture taille haute en vinyle matche parfaitement avec la rugosité du pied de poule écossais, les collants sont opaques et glissés dans des escarpins à lanières, les manches laissent échapper un jersey gris parfaitement blousant et l'écharpe s'assortit avec les différentes teintes grises du look. Sur le papier, ces associations sont piles dans l'air du temps, et les codes respectés à la maille près. On imagine donc très bien l'allure so chic que devrait arborer Vanessa Paradis…
Cependant le déclic n'a pas lieu. Alors que tout nous hurle que l'on devrait se pâmer devant son look - ce que moult fashionistas feront, et elles auront sûrement raison - on ne peut s'empêcher de juger le gris trop gris, le manteau - tout Chanel soit-il - trop long, l'écharpe tristounette, le cheveu injustement crawlé… Chic, Vanessa Paradis l'est assurément, néanmoins l'ensemble n'est pas probant, la fraîcheur lui fait défaut et
le gris si en vogue cet hiver prouve une fois de plus qu'il est à double tranchant.
La fragilité qui sied si bien à Mrs Depp semble emprisonnée dans un mix and match luxueux qui ne parvient pas la révéler. Il eut pourtant suffi de peu de choses - une coiffure plus enlevée,
des boots un rien conceptuelles et un noir remplaçant le gris du moment - pour que la magie ait lieu. L'allure est volatile, le style fantasque, l'équilibre entre le trop et le juste précaire…