Alors que Noël approche et que les wishlists des uns et des autres inondent newsletters, Stories Instagram et autres magazines de mode, j'ai eu envie pour ma part de répertorier toutes ces choses qui, je l'espère, ne se trouveront pas sous mon sapin…
Une paire de ballerines taillée dans le tissu du vieux canapé de notre arrière-grand-tante, celui dont l'odeur si particulière mêlait naphtaline, thé médiocre et petits LU rances (Ganni). Une écharpe donnant l'impression d'avoir été lavée à 90 degrés avec la housse du canapé cité précédemment (Dries Van Noten). Un pull permettant de laisser tranquillement fondre sa plaquette de chocolat Milka dans sa poche (Dr Bloom). Un masque à LED qui, malgré le matraquage marketing et la cohorte de cobayes enthousiastes, demeure un dispositif dont les effets indésirables potentiels à long terme restent inconnus (Foreo). Un pantalon à mi-chemin entre le baggy de Britney ado et une toile cirée esprit Dexter (The Frankie Shop). Un tee-shirt me rappelant que mon allergie aux chiens ne me permettra jamais de chouchouter un bébé labrador (Comme des Garçons). Un caleçon à paillettes dont le nom de la marque me rappelle les paroles d'une chanson que j'aurais préféré oublier (C'est moi qui pilote). Un blouson dont la teinte évoque le lendemain d'une orgie de mauvais hot dogs à la moutarde (Comme des Garçons). Un polo conçu pour rendre neurasthéniques celles sujettes aux bouffées de chaleur (Comme des Garçons).
Des baskets qui, de loin, pourraient aisément se confondre avec une déjection de yéti ayant récemment ingurgité une marmotte hirsute (Comme des Garçons). Une figurine Labubu, dont la mignonnerie a fini par perdre toute attractivité en devenant un phénomène de mode massif (voir ici, ici et là). Des escarpins prouvant que l'imprimé vache est encore loin d'arriver à la cheville de son cousin léopard. Il faut dire qu'entre évoquer un ruminant normand cerné de mouches et un félin à la démarche élégante, les deux imprimés ne partent pas avec les mêmes chances… (Gabriela Hearst) Un pull promettant - pour la modique somme de 2100 euros - de conjurer la malédiction entourant la figure du chat noir (Loewe). Des boucles d'oreilles essayant de surfer sur le succès du produit phare de leur marque (Palas). Un jean né de l'imagination d'un styliste fan de Yellowstone et en fin de gastro-entérite (Acne Studios). Un short dont la seule utilité réside dans sa capacité à transporter en toute discrétion dans sa chambre des tablettes de Milka, des paquets d'Oréo, des boîtes de Kinder Country, du saucisson aux noisettes, de la brioche Harrys et du beurre de cacahuète (The Frankie Shop). Un collier évoquant d'anciens traumas liés au 1er avril (Juju Vera).
Une veste semblant tout droit sortie d'un mauvais film de Wes Anderson (Bobo Choses). Une casquette qui, toute hors de prix soit-elle, n'a pas été capable de penser son volume correctement (Miu Miu). Une nappe qui, avec un peu de volonté et persévérance, pourra facilement être dénichée dans un vide-grenier pour un prix bien moindre (Sézane). Un accessoire à la gloire de Dubaï (Jacquemus). Un gilet s'inspirant des fils barbelés entourant les pâtures de notre enfance (ceux qui avaient fâcheusement tendance à déchirer le dos de nos tee-shirts) (The Frankie Shop). Un calendrier de l'Avent transformé en outil marketing de luxe (Typology, Charlotte Tilbury, Dior). Un blouson semblant être le fruit de la fusion entre la robe d'une élégante du 18e siècle, une boîte de guimauves à la fraise et la veste Barbour de feu la reine Elisabeth (Barbour). Un porte-clef à l'effigie du seul et unique légume que je n'ai jamais réussi à apprécier (JW Anderson). Une cagoule en dentelle que l'on ne pourra porter qu'en privé (et encore…) (Valentino).
Par Lise Huret, le 01 décembre 2025
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11 commentaires
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Véronique •Il y a 1 heure
C'est le cabinet des horreurs cette liste : ma palme aux chaussures déjection de yéti :))
Alors le chou-fleur, en soupe, ça peut être délicieux. Mais c'est la seule configuration possible.
J'ai envie... d'une toile de peinture, vintage, avec bien sûr un paysage de mer.
Une parka grise mais elles sont toutes noires / bleu marine / kaki.
Des chaussures de montagne aussi belles que les Avoriaz de Paraboot mais pas au même prix.
De collants côtelés gris à porter avec des sandales (fermées !) noires.
Des boucles d'oreille bleu ciel.
D'un collier en maille épaisse et en argent.
Des envies très raisonnables à côté de cette collection d'accessoires et vêtements absurdes !
Ma question: pour qui??? Pour influenceuses qui vont se sentir obligées de faire un selfie avec ces cadeaux ( empoisonnés) de marque ou un futur musée des petites horreurs de stylistes? Le Musée International des Arts Modestes de Sète est plus attrayant.
Quel magnifique florilège !
Tous plus laids et too much les uns que les autres !
Le genre de "cadeaux" pour lesquels, même bien intentionnée et bien élevée, on n'arrive pas à faire semblant et à sortir le sourire et les remerciements (au moins de façade) de circonstances
Tiens, une question pour ta minute bien-être perso-philo d'une prochaine fin de vidéo, si on reçoit ce type de "cadeau", sourire et remerciements bien intentionnée et bien élevée, ou remerciements et franche sincérité que ça tombe à côté et qu'on apprécie pas ?