
Après avoir étudié la littérature à l'université d'Athènes, Sophia Kokosalaki suit des cours à la Central Saint Martins, dont elle sort en 1998.
Depuis, elle puise son inspiration dans toutes sortes de choses, de la culture de la Crète antique aux robes vaporeuses en soie que portait Barbara Streisand pendant ses vacances à Mykonos dans les années 70.
Maîtrisant parfaitement les tissus, Sophia Kokosalaki démontre un talent artisanal authentique qui apparaît de façon évidente dans son travail, une passion qui lui vient de sa grand-mère, surdouée du macramé.

Aujourd'hui Sophia Kokosalaki utilise un large éventail de techniques anciennes telle que les appliqués, les nervures, les ganses, les tresses, les ruchés et les patchwork pour embellir toute sortes de tissus, notamment son cuir et son jersey de soie si caractéristiques.
C'est en 2006 qu'elle présente pour la première fois son travail durant la semaine des défilés parisiens. Pour cette collection elle avait exploité toutes les possibilités du drapé pour un vestiaire court et fluide, hormis des bustiers nervurés d'aspect rigide.
Ils s'associaient à un short ou une jupe courte et gonflée comme un bloomer. En dépit de ses nombreuses recherches et de son grand savoir-faire, la créatrice réussit tout de même à conférer une extrême simplicité à ses créations en travaillant par intuition.

Ses robes sont si belles, si légères qu'elles en paraîtraient presque perverses : mais Sophia Kokosalaki cherche simplement à créer des vêtements expressifs. En 2004, c'est elle qui s'occupe de la création des costumes pour l'ouverture des JO et notamment de la robe portée par la chanteuse Björk.
Jouant sur les contrastes entre ombre et lumière, féminin masculin, elle a travaillé comme styliste pour Ruffo Research et en tant que consultante pour Fendi.
En 2002, elle a dessiné une ligne pour Topshop. Pour le défilé Eté 2007 à Paris, toute la presse anglo-saxone était présente, en dépit de la pièce exigu où s'est déroulé le show, chacun voulait y assister.

On peut ainsi mesurer la côte exponentielle d'amour de la créatrice grecque basée à Londres. A l'avant-garde de la mode britannique, elle a été la première créatrice a bénéficier d'une bourse de 10 000 livres de la Britain's Arts Foundation.
La grande actualité de la créatrice est la reprise de la direction artistique de la maison de couture de Madeleine Vionnet, qui n'avait plus de section style depuis 1939, date où Madame Vionnet avait présenté sa dernière collection.
Qui de mieux placée que Sophia Kokosalaki, spécialisée dans les drapés et autres plissages, pour reprendre le flambeau de cette griffe qui s'était illustrée pour les même techniques savamment maîtrisées ?
chacune de notre côté nous avons à l'esprit de faire renaître Madeleine Vionnet
Merci Sophia !