
En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, cette beauté au visage mutin et au regard félin a pris d'assaut les podiums. Inconnue un jour et déesse des catwalks le lendemain, Natasha Poly a eu une ascension fulgurante. Pourtant, ayant grandi loin de du monde de la mode, entourée d'un père policier et d'une mère ingénieur, rien ne prédisposait la jeune russe à devenir une mannequin internationalement reconnue.
Les circonstances de son recrutement restent encore assez vagues. À part le fait que les contrées de l'est de l'Europe semblent regorger de nombreuses beautés transcendantes, on ne sait ce qui amena l'agence Women à rencontrer Natasha Poly. Ce qui est avéré en tout cas, c'est qu'en 2003 Natasha arriva à Paris et qu'en septembre elle défilait déjà pour Emmanuel Ungaro. Son physique, à la fois éthéré et typé, doux et moderne, fit que Natasha fut vite remarquée.
À peine quelques mois après son arrivée, elle se voit ainsi bookée sur plus de 50 shows pour la saison automne/hiver 2004-2005. De New York à Paris, en passant par Milan et Londres, elle découvre l'effervescence du métier et est littéralement séduite par la magie qui s'en dégage. Elle aime la nervosité électrique qui booste tout le staff avant le début du show, le trac galvanisant qui se saisit d'elle avant d'entrer sur le catwalk, et l'euphorie en backstage une fois que tout est terminé.
Elle croit rêver lorsqu'elle croise en coulisse des stars telles que Claudia Schiffer, Paul McCartney ou Sarah Jessica Parker. Tout cela lui donne l'impression de faire partie intégrante d'un monde fait de paillettes, surdopé au glamour, et cela lui convient très bien. Il faut dire qu'elle est l'une des seules mannequins qui fut projetée aussi vite en haut de l'affiche. En à peine quelques semaines, Natasha Poly s'est vu côtoyer Tom Ford, Karl Lagerfeld ou encore Alberta Ferreti...

Après avoir brillé sur les catwalks, le cours normal des choses pour une jeune pousse de Top est de faire la couverture des grands magazines, ceux qui établissent le règne de telle ou telle fille, et qui mettent en relation photographes VIP et jeunes modèles, histoire de créer une alchimie commerciale et dynamisante pour les deux parties. Vogue France, Russie, Australie sont de ceux-là. Natasha séduit par son naturel enjoué, son enthousiasme débordant et son professionnalisme sans faille.
Si 2004 fut l'année où on la vit partout, 2005 fut celle de l'avènement : elle défila dans pas moins de 150 shows, elle posa pour les campagnes Gucci et Roberto Cavalli, et intégra la dream team des filles Victoria's Secret en faisant une rentrée plus que remarquée durant le show de la saison. 2006 fut une année moins chargée pour Natasha Poly, mais toutes ses apparitions furent soigneusement choisies et auréolées de prestige.

En effet, elle fut de quasiment tous les défilés Haute Couture : Chanel, Valentino, Jean Paul Gaultier, Givenchy... Elle devient même l'image de Calvin Klein. En 2007, aux côtés de Raquel Zimmermann et Freja Beha, elle incarne une muse de Gucci pour le parfum de la griffe. Elle participe également à la campagne de publicité Gucci - filmée par David Lynch -, clôture le show Fendi et booste le renouveau Balmain en offrant son visage angélique fabuleusement moderne à la campagne automne/hiver 2007-2008.
Natasha Poly, souvent interviewée en backstage, semble toujours extrêmement heureuse de vivre la vie qui est la sienne, avec une sorte d'enthousiasme candide de petite fille tombée dans un conte de fées. Le seul point négatif qu'elle trouve à son métier est la fatigue qui parfois s'accumule et qui peut rendre irritable et moins encline à savourer le moment présent. Mais à part ça elle adore tout. Elle est devenue une véritable addict au shopping, se chausse de Moschino et voue un véritable culte à Gucci et Chanel... Et pour la suite, la belle se voit reprendre ses études et peut-être ouvrir un magasin multimarques où elle vendra ses créateurs préférés...