
Celle qui habite désormais la moitié de l'année à New York (dans le quartier de Williamsburg) vient de recevoir l'honneur de clôturer le défilé Chanel Haute Couture au bras de Baptiste Giabiconi. Sans surprise, Abbey Lee se montra parfaitement digne de cette faveur, et ce deux ans à peine après ses premiers pas sur les catwalks (pour Erin Fetherston et Givenchy). Autant dire que la frêle Australienne, à qui le site Model.com attribuait en 2007 le titre de "Next Superstar", a su tenir toutes ses promesses...
C'est sur une plage d'Australie située à deux pas de chez elle qu'Abbey Lee fut repérée en 2004. Âgée de 17 ans, l'adolescente ne se préoccupe alors guère de la mode, préférant surfer et passer le reste de son temps libre sur le sable.
Oui mais voilà, sa silhouette filiforme et ses traits ultraphotogéniques ne pouvaient passer bien longtemps inaperçus, si bien que lorsqu'elle croise le chemin d'un talent scout, celui-ci lui tombe sous le charme et lui propose de tenter sa chance dans le mannequinat. Son potentiel est très rapidement confirmé par sa victoire au concours organisé par le magazine Girlfriend, visant à recruter sa prochaine covergirl.

Ainsi plébiscitée, Abbey Lee décide de prendre le métier de mannequin un peu plus au sérieux et déménage à Sydney, afin de travailler avec les agences locales. Elle finit par signer avec Chic Management, qui compte parmi ses pupilles sa compatriote Catherine McNeil, avec qui elle deviendra très proche.
En 2006, son joli minois apparaît sur les pubs H&M et Levi's, la faisant connaître à l'international. De plus en plus sollicitée, elle comprend que si elle désire exercer correctement ce métier, il lui faut être située près d'un point névralgique du fashion system. Elle jette alors son dévolu sur New York et rejoint sa nouvelle agence : Next Management.
Cela dit, elle ne débarque pas seule à Big Apple : elle emmène dans ses valises son petit ami, ce qui lui permet de s'épanouir facilement dans sa nouvelle vie new-yorkaise (n'ayant pas à souffrir d'une séparation amoureuse).

Elle fait ensuite rapidement la connaissance de Mario Testino (qui la fait poser pour D&G), puis partage l'affiche de la campagne Lord & Taylor avec Lauren Hutton. Cette dernière devient sa référence dans le milieu du mannequinat, représentant à ses yeux la femme la plus inspirante qu'elle n'ait jamais rencontrée. En février 2008, elle défile pour Givenchy : sa carrière est alors définitivement lancée...
Depuis, pas un mois ne passe sans qu'Abbey Lee n'apparaisse dans l'un des magazines phares du milieu de la mode. V, Vogue, Numéro, Dazed & Confused, W ou encore I-D sont alors autant de prétextes à dévoiler les mille et une facettes de la jeune femme. Elle s'y montre tour à tour juvénile, provocante, glamour et naturelle...
Rien ne semble d'ailleurs être tabou pour la gracile Abbey Lee : elle pose nue, sans complexes, embrasse d'autres femmes et se transforme avec une facilité déconcertante au gré des envies des plus grands photographes, parmi lesquels Craig McDean, Terry Richardson ou Patrick Demarchelier.

Si le papier glacé lui offre une place de choix, que dire des fashion weeks ? Elle défile en effet dès ses débuts en exclusivité pour Gucci, puis truste rapidement les passages à symbolique bankable. En septembre 2008, elle clôture ainsi les shows BCBG Max Azria, Diane von Furstenberg, Diesel, DKNY et Jill Stuart, puis en septembre 2009 ceux de Matthew Williamson, Fendi, Versace et Lanvin. En parallèle, elle intègre la dream team Victoria's Secret dès novembre 2008.
Malheureusement, la vie de modèle n'est pas toujours rose : entre les campagnes de pub (CK, Gucci), les défilés et les shootings de magazines, la jeune femme s'épuise peu à peu, si bien qu'elle s'évanouit lors de la présentation printemps/été 2009 d'Alexander McQueen. Si un corset trop serré et des escarpins trop haut perchés sont alors évoqués pour justifier ce malaise, l'incident n'est pas franchement rassurant pour l'état de santé de la mannequin, qui travaille sans relâche.

Début 2009, elle devient pourtant l'égérie du parfum Flora by Gucci, mais se blesse peu après au genou, ce qui la tiendra éloignée des fashion weeks de février. Cette absence n'entame cependant en rien sa cote de popularité auprès des créateurs. Dès juillet, elle défile ainsi pour Givenchy Haute Couture, avant d'ouvrir en septembre les shows D&G, Fendi, Versace et Kenzo. Certains la désignent alors comme la "it" mannequin du moment...
À n'en pas douter, Abbey Lee est loin d'en avoir fini avec la fashion sphère, d'autant plus que la personnalité atypique de cette "baby face" a de quoi fasciner encore longtemps le petit monde de la mode. Sous ses allures de sage poupée, Abbey Lee n'a en effet pas hésité à se faire un piercing dans la narine et dans le téton, tandis qu'elle accumule les tatouages. Elle dit d'ailleurs à ce sujet que si elle n'était pas modèle, elle aimerait s'en faire beaucoup plus. Il faut dire qu'elle considère son corps comme une toile blanche à décorer...