Wanted : un sweat en velours
En matière de vêtements, il existe plusieurs catégories : les rencontres d'un soir qui joueront le jeu une saison puis finiront par lasser, les achats pragmatiques permettant de cocher des cases au quotidien sans se poser trop de questions, les coups de foudre irraisonnés au futur incertain et les obsessions au long cours. Des obsessions vestimentaires qui se caractérisent par l'intérêt inconditionnel que l'on porte à une pièce, et ce même si cette dernière est déjà présente en plusieurs exemplaires dans notre penderie...
Il n'est par ailleurs pas rare de perdre tout sens critique en présence de celui qui génère en nous un élan quasi animal. Peu importe ainsi que nos placards croulent sous ses multiples clones : si celui-ci répond à nos critères de sélection, son pouvoir d'attraction est alors comparable à celui d'un adorable bébé de 3 mois nous tendant les bras. Autrement dit, inutile de lutter.
En ce qui me concerne, c'est sur le sweat en velours ras que se porte mon obsession. Évoquant ceux que cousaient ma mère durant mon enfance et charriant avec lui un imaginaire seventies qui me ravit, ce condensé de douceur rétro est un vêtement dont je ne parviens pas à me lasser.
C'est ainsi qu'à chaque nouvelle saison, je guette l'apparition de nouvelles déclinaisons, impatiente de découvrir comment l'air du temps aura influencé mon basique de prédilection. Or, entre teintes peu flatteuses, prix décorrélés de la réalité et coupes alambiquées, je me retrouve souvent déçue, au point de regretter de ne pas savoir parfaitement coudre les bord-côtes (ce qui me permettrait de me confectionner une myriade de ces sweats aux reflets moirés).
Cela étant dit, la rentrée 2020 pourrait bien faire exception à la règle. J'en veux pour preuve découvert à l'occasion de l'élaboration de l'article "looks de rentrée". Ultra accessible, apparemment bien coupé et arborant une teinte gourmande susceptible de sublimer jean brut, pantalon bleu marine, chemise bleu ciel et jupe midi kaki, celui-ci mérite selon moi de passer au banc d'essai.
Je vais donc le prendre en M et en L (afin de pouvoir face à un éventuel problème de longueur de manches) et me réserve le droit de changer les boutons pour des modèles légèrement plus patinés.
Il ne me reste plus qu'à prier Saint Antoine - le protecteur de la ville de Lisbonne - pour que les livreurs trouvent facilement notre maison : il semble en effet que notre adresse leur donne des sueurs froides… À suivre !
Sweat en velours camel, .
Par Lise Huret, le 01 septembre 2020
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